Le Romantisme

Le romantisme est un mouvement artistique et littéraire du début du 19 ème siècle.

Opposé à l’époque classique et à la raison, il libère l’expression du moi

Les caractéristiques du mouvement

« Qui dit romantisme dit art moderne, c’est-à-dire intimité, spiritualité, couleur, aspiration vers l’infini, exprimées par tous les moyens que contiennent les arts »

                                                                                         Charles Baudelaire

En effet, le romantisme se caractérise par la dominance de la sensibilité, de l’émotion et de l’imagination sur la raison et la morale.

Les artistes peignent en affirmant leurs idées et en laissant apparaître avec passion leurs impressions et sentiments personnels

à travers leurs œuvres. Ils revendiquent l’individualité et s’opposent aux exigences de l’Académie. Le romantisme apparaît alors

comme une rupture avec l’esthétique dominante de l’époque, le Néo-classicisme.

L’art n’est plus seulement dépendant des commanditaires, il devient plus autonome.

Les sujets

Les artistes s’intéressent :

  • aux événements et aux tragédies de leur temps, qu’ils représentent tout en manifestant leurs opinions ;
  • aux paysages, en ne cherchant plus à reproduire la réalité mais à suggérer des atmosphères parfois étranges,

mélancoliques ou mystérieuses ;

  • aux voyages, l’Orient en particulier ;
  • aux œuvres littéraires : les pièces de Shakespeare, la Divine Comédie de Dante, les poèmes d’Ossian (barde écossais

légendaire du IIIe siècle après J.C) transcrits et réinventés en 1760 par James Macpherson (instituteur écossais) ;

  • aux thèmes fantastiques et macabres des légendes nordiques.

Les caractéristiques plastiques

  • Les lignes du dessin, les courbes et contre-courbes, soulignent le mouvement.
  • Les couleurs traduisent la passion des sentiments et des idées.
  • Les contrastes d’ombre et de lumière (clair-obscur) accentuent les atmosphères parfois dramatiques.
  • La liberté de la touche laisse apparaître les gestes du peintre et les coups de brosse vigoureux.
  • La pâte triturée et épaisse donne un caractère tactile à l’œuvre

Les grands noms représentatifs du romantisme

En littérature : Stendhal, Hugo,  Lamartine, Balzac…….

En musique : Beethoven, Rossini, Berlioz…….

En peinture ; Goya, De La croix,  Gros, Turner

Des œuvres importantes

  • 1814, Le 3 mai 1808 à Madrid, Francisco GOYA
  • 1818, Le Voyageur contemplant une mer de nuages, Caspar David FRIEDRICH
  • 1819, Le Radeau de la Méduse, Théodore GÉRICAULT,
  • 1831, La Liberté guidant le peuple, Eugène DELACROIX
  • 1844, Pluie, vapeur et vitesse. Le chemin de fer du Great Western, Joseph Mallord William TURNER

Quentin Metsys et son œuvre « L’affreuse duchesse »

Quentin Massys - L'affreuse duchesse - 1530

« L’affreuse duchesse », «  vieille femme grotesque » ou encore « Portrait d’une vieille femme », tels sont les noms de l’œuvre de Quentin Metsys.

Ce tableau est une huile sur bois   de 64+45cm, exposée à la « National Gallery » de Londres.

Son auteur Quentin Metsys  (né en 1466 à Anvers ou à Louvain, mort en 1530 à Anvers le 14 septembre) appartient au mouvement des primitifs flamands, dont Jan Van Eyck ou Robert Campin  

furent les précurseurs un siècle plus tôt. Ce mouvement cherche à conserver l’héritage

médiéval de l’occident tout en acceptant les principes développés par la Renaissance,

savoir s’inspirer de l’antiquité gréco-romaine et des thèmes humanistes. Quentin Metsys peut être considéré comme le dernier grand peintre de l’école primitive flamande.

Plusieurs explications ont été proposées pour ce portrait :

Quentin Metsys aurait pris pour modèle un dessin de Léonard de Vincy.

D’autres allèguent que ce serait le portait de Margarete Maultasch, comtesse de Tyrol, ou encore ce portrait est celui d’une femme n’ayant jamais existé.

En 1989, une toute autre théorie, émise par le rhumatologue Jan Dequeker voit le jour : ce tableau est le portrait d’une femme difforme atteinte de la maladie de Paget qui est  une dystrophie osseuse déformante. Elle se caractérise par un remaniement osseux excessif et anarchique aboutissant à une désorganisation de la structure osseuse et de la morphologie des os. Un des signes cliniques particulier à cette maladie est l’élargissement du crâne. Le fameux signe du chapeau : le malade est obligé de changer régulièrement de taille de chapeau et de prendre des couvre-chefs de plus en plus grands au fur et à mesure de l’évolution de la maladie.

Dans ce cas Quentin Metsys aurait donc fait d’une femme ayant posé devant lui, et ce serait alors le tableau de Quentin Metsys qui aurait inspiré Léonard de Vincy et non l’inverse.

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Alberti et son traité De Pictura

Léon Battista Alberti (1404_1472) est un parfait humaniste qui a abordé quasiment tous les domaines (philosophie, architecture, peinture, mathématiques..), mais il est surtout un théoricien de l’art.

Ses ouvrages sur les arts figuratifs et l’architecture représentent les premiers traités des temps modernes.

Le plus célèbre de ces traités est : De Pictura

C’est dans ce livre qu’apparait les premiers fondements théoriques de la perspective centrale.

En effet, Alberti y expose la première définition rigoureuse de la perspective centrale :

« La peinture sera donc une section de la pyramide visuelle à une distance donnée, le centre (l’œil du peintre) étant posé. »

Il introduit ainsi 5 aphorismes :

  • La pyramide visuelle : C’est l espace visuel défini par le point de vue et le plan figuratif. (le plan figuratif constitue la base de la pyramide, le point de vue son sommet et le rayon visuel principal son axe).
  • L’homme est la règle et la mesure de toute chose : Alberti annonce le De Pictura que : « l’espace est la somme de tous les lieux occupés par des corps, et le lieu lui même est cette partie d’espace dont les limites coïncident avec celle du corps qui l’occupe. » De même que le corps humain sert de base à la mesure et à la construction du lieu figuratif de l’historia, celle-ci est conçue comme le corps qui occupe le lieu global que lui a assigné la fenêtre ouverte par le geste inaugural du peintre.
  • L’idée de fenêtre : Alberti explique la manière dont il procède pour peindre :

« Je trace d’abord sur une surface à peindre un rectangle de la grandeur que je veux, qui sera pour moi une fenêtre ouverte à partir de quoi on peut contempler l histoire »

4) La méthode abrégée : Alberti a donné une méthode de construction, de la décroissance, de la profondeur apparente des carreaux lorsque l’on s’éloigne de la ligne de terre en perspective.

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5) Le voile intersecteur : Pour montrer, à l’aide du théorème de Thalès, que les proportions sont conservées, il invente un « voile intersecteur », quadrillé de fils plus épais, qu’il « place entre le corps à représenter et l’œil, de façon que la pyramide visuelle pénètre à travers les jours du voile ». Si Alberti réinterprète, avec une égale importance, la triade vitruvienne (solidité, utilité, beauté), ses successeurs vont négliger les questions constructives, donnant la primauté au beau sur la technique.

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Le codex Leicester

Une image Haute Definition d’un feuillet du codex  source: upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/60/Vinci_-_Hammer_2A.jpg

Des années 1487_1489 et jusqu’a sa mort en1519, Léonard de Vinci n’aura de cesse d’ écrire et de dessiner couvrant ainsi de son écriture si particulière des milliers de feuillets (13000 pages initiales). Ces feuillets forment ce que nous appelons aujourd’hui des codex (codex urbinas Latinus, codex Madrid, codex Arundel, codex Forster ….. et codex Leicester).

              Le codex Leicester est une collection d’écrits essentiellement scientifiques de Léonard de Vinci, rédigé entre 1506 et 1510.Il  se présente sous forme de 18 feuilles doubles, soit 72 pages de  format 21,8 /29,5 cm. Son nom, le « Codex Leicester«  vient de Thomas Coke, compte de Leicester qui en a fait l’acquisition en 1717. Le Codex a changé plusieurs fois de mains… Vendu aux enchères en 1980, il passe alors dans les mains du milliardaire américain et collectionneur d’art Armand Hammer, qui le renomme à son nom (codex Hammer) et l’expose dans son musée privé à Los Angeles. Jusqu’au 11 novembre 1994 où Bill Gates en fait l’acquisition en enchérissant par téléphone. Pour une somme astronomique de 30,5 millions de dollars, et il lui redonne alors son nom d’origine.
Il existe au total plus de 6 000 pages de manuscrit de Léonard de Vinci, mais le Codex Leicester est le plus connu d’entre eux. Il est aussi le seul à appartenir à un propriétaire privé.

Ce manuscrit a la particularité  d’être écrit en écriture spéculaire (écriture en miroir) c’est-à-dire que le texte est à l’ envers et qu’il faut le placer devant un miroir pour pouvoir le lire.

Dans ce recueil, Léonard rapporte plusieurs observations  concernant des domaines très divers : l’astronomie, les propriétés  de l’eau, la lumière céleste.

 

La grande mosquée, La La cathédrale portugaise et la poterie de Safi

I- La poterie à SAFI:

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(http://www.travel-in-morocco.com/poteriesafi.htm)

Favorisée par une matière première abondante et bon marché, la ville de Safi est naturellement devenue le chef-lieu de la poterie marocaine. La fameuse Colline des Potiers avec ses dizaines d’ateliers en est un témoignage vivant.

  • Pour bien éclaircir les étapes de la fabrication de la poterie Safiote nous avons rencontré Mr Abdelhaq Khanboubi, un maître potier, même s’il préfère l’appellation “artisan potier”.

D’après lui , cette fabrication passe par cinq étapes principales :

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  1. L’argile brute, imprégnée d’eau, est d’abord travaillée par les tourneurs.
  1. On la laisse sécher avant d’appliquer un engobe à base de kaolin d’origine française qui donne à la poterie un aspect blanc. On laisse de nouveau sécher et l’on procède à une première cuisson le refroidissement prend deux jours.

3. Vient ensuite la décoration au pinceau : chaque artisan a ses motifs propres, des dessins à base de courbes, ni linéaires ni florales, qui offrent une symétrie classique.

4. L’émaillage, qui donne à la poterie sa couleur et son éclat, est spectaculaire : d’énormes bassins alignés dans une cour contiennent un liquide d’un brun plus ou moins foncé que l’on appelle « jus de figue » et qui donnera suivant le dosage différentes couleurs.

5. Le dernier stade consiste en une deuxième cuisson qui fixe l’émail et la couleur. La poterie safiote est polychrome. Pour leur faïence, les potiers de Safi utilisent des émaux aux coloris éclatants, à base d’oxyde d’antimoine brun mordoré qui fait scintiller les objets de reflets métalliques.

II- La Grande Mosquée « Al-Masjid Al âadam » :

C’est la plus ancienne mosquée de Safi, elle est construite par les Almohades (12ème_13ème siècle) sur le site sanctuaire antérieur.

Très imposante sous mérinides (14 ème siècle).

Dotée d’un important minaret remontant à ces époques.

Détruite à l’époque portugaise, reconstruite et réaménagée sous les Sa’diens puis les Alaouites.

Le minaret de la Grande Mosquée est considéré comme l’un des travaux historiques importants des Almohades tels que le minaret d’Hassan à Rabat et celui de la Chivalda à Séville, en Andalousie .

C’est un vrai chef-d’œuvre architectural dont la masse est construite en pierres de taille, décorées d’arcs à lambrequin (Polylobés), ce minaret rappelle par sa forme architecturale et décorative le style almohade.

  • Des sculptures géométriques florales sur bois.
  • Deuxième utilisation du bois pour renforcement du plafond.

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  • L’arc outrepassé à La Grande Mosquée de SAFI.
  • La cour carrée possède en son centre une fontaine aux ablutions recouverte d’une coupole octogonale.

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L’ancien Mihrab est Un autre exemple également en arc outrepassé avec un décor Polylobé en plâtre, Tympan a remplissages floraux sur plâtre.

 

 

 

 

 

III- La cathédrale portugaise

C’est le premier bâtiment gothique en Afriquefut construit par les portugais  à Safi en 1519. La date de la construction de cette église (1519) coïncidait en Portugal avec l’émergence du style architectural Manuélin (style architectural gothique Portugais), dont la nomination dérive du nom du Roi Emmanuel 1er, qui régna sur le Portugal de 1495 à 1520. En effet, c’est dans le décor de l’église que se manifestent clairement la conception et le style de l’art Manuélin, chose qui fait de cet édifice un chef d’œuvre unique en Afrique du nord.

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La chapelle est tout ce qui reste de la cathédrale portugaise. On y accède par la rue du souk, en prenant à gauche de la grande mosquée, et en passant sous le portail qui comporte l’inscription « Nadir des Habous », puis en prenant encore à gauche.

En la visitant, nous avons constaté la présence des grands murs, en pierre taillée, sans fenêtres , soutenus et agrandis par des piliers .Un plafond, des arcs et des sculptures symboliques.