Quentin Metsys et son œuvre « L’affreuse duchesse »

Quentin Massys - L'affreuse duchesse - 1530

« L’affreuse duchesse », «  vieille femme grotesque » ou encore « Portrait d’une vieille femme », tels sont les noms de l’œuvre de Quentin Metsys.

Ce tableau est une huile sur bois   de 64+45cm, exposée à la « National Gallery » de Londres.

Son auteur Quentin Metsys  (né en 1466 à Anvers ou à Louvain, mort en 1530 à Anvers le 14 septembre) appartient au mouvement des primitifs flamands, dont Jan Van Eyck ou Robert Campin  

furent les précurseurs un siècle plus tôt. Ce mouvement cherche à conserver l’héritage

médiéval de l’occident tout en acceptant les principes développés par la Renaissance,

savoir s’inspirer de l’antiquité gréco-romaine et des thèmes humanistes. Quentin Metsys peut être considéré comme le dernier grand peintre de l’école primitive flamande.

Plusieurs explications ont été proposées pour ce portrait :

Quentin Metsys aurait pris pour modèle un dessin de Léonard de Vincy.

D’autres allèguent que ce serait le portait de Margarete Maultasch, comtesse de Tyrol, ou encore ce portrait est celui d’une femme n’ayant jamais existé.

En 1989, une toute autre théorie, émise par le rhumatologue Jan Dequeker voit le jour : ce tableau est le portrait d’une femme difforme atteinte de la maladie de Paget qui est  une dystrophie osseuse déformante. Elle se caractérise par un remaniement osseux excessif et anarchique aboutissant à une désorganisation de la structure osseuse et de la morphologie des os. Un des signes cliniques particulier à cette maladie est l’élargissement du crâne. Le fameux signe du chapeau : le malade est obligé de changer régulièrement de taille de chapeau et de prendre des couvre-chefs de plus en plus grands au fur et à mesure de l’évolution de la maladie.

Dans ce cas Quentin Metsys aurait donc fait d’une femme ayant posé devant lui, et ce serait alors le tableau de Quentin Metsys qui aurait inspiré Léonard de Vincy et non l’inverse.

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