Alberti et son traité De Pictura

Léon Battista Alberti (1404_1472) est un parfait humaniste qui a abordé quasiment tous les domaines (philosophie, architecture, peinture, mathématiques..), mais il est surtout un théoricien de l’art.

Ses ouvrages sur les arts figuratifs et l’architecture représentent les premiers traités des temps modernes.

Le plus célèbre de ces traités est : De Pictura

C’est dans ce livre qu’apparait les premiers fondements théoriques de la perspective centrale.

En effet, Alberti y expose la première définition rigoureuse de la perspective centrale :

« La peinture sera donc une section de la pyramide visuelle à une distance donnée, le centre (l’œil du peintre) étant posé. »

Il introduit ainsi 5 aphorismes :

  • La pyramide visuelle : C’est l espace visuel défini par le point de vue et le plan figuratif. (le plan figuratif constitue la base de la pyramide, le point de vue son sommet et le rayon visuel principal son axe).
  • L’homme est la règle et la mesure de toute chose : Alberti annonce le De Pictura que : « l’espace est la somme de tous les lieux occupés par des corps, et le lieu lui même est cette partie d’espace dont les limites coïncident avec celle du corps qui l’occupe. » De même que le corps humain sert de base à la mesure et à la construction du lieu figuratif de l’historia, celle-ci est conçue comme le corps qui occupe le lieu global que lui a assigné la fenêtre ouverte par le geste inaugural du peintre.
  • L’idée de fenêtre : Alberti explique la manière dont il procède pour peindre :

« Je trace d’abord sur une surface à peindre un rectangle de la grandeur que je veux, qui sera pour moi une fenêtre ouverte à partir de quoi on peut contempler l histoire »

4) La méthode abrégée : Alberti a donné une méthode de construction, de la décroissance, de la profondeur apparente des carreaux lorsque l’on s’éloigne de la ligne de terre en perspective.

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5) Le voile intersecteur : Pour montrer, à l’aide du théorème de Thalès, que les proportions sont conservées, il invente un « voile intersecteur », quadrillé de fils plus épais, qu’il « place entre le corps à représenter et l’œil, de façon que la pyramide visuelle pénètre à travers les jours du voile ». Si Alberti réinterprète, avec une égale importance, la triade vitruvienne (solidité, utilité, beauté), ses successeurs vont négliger les questions constructives, donnant la primauté au beau sur la technique.

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